dimanche 23 mars 2014

« Le nez dans la luzerne » de Charles Exbrayat

Résumé :

Elmer Rufford est un jeune policier qui ne demande qu’à faire ses preuves ; à la fois pour sa mère qui l’adule et l’étouffe, pour la belle Fiona Kirkham qu’il veut épouser et pour son beau-père, qui n’est autre que le sergent Kirkham : son chef.
Elmer a du mal à se faire accepter par son beau-père qui ne lui fait pas de cadeau. Lorsqu’une affaire de vol de bijoux se présente et que le jeune Gerald Holcombe est condamné, Elmer croit à son innocence. Mais il lui faudra du temps pour mener à bien son enquête.



Mon avis :

Je ne sais pas pourquoi, je n’ai jamais été très attirée par les romans d’Exbrayat. Mais je me suis décidée à découvrir cet auteur à travers un livre plutôt court dont la quatrième de couverture ne m’enthousiasmait pas beaucoup.
Pourtant, je ne suis pas mécontente de m’être plongée dans l’histoire de ce jeune policier dont la vie d’adulte se construit.
Le nez dans la luzerne n’est pas simplement un roman policier, l’enquête n’est d’ailleurs pas menée continuellement. C’est aussi l’histoire plutôt rocambolesque d’Elmer et de son entourage, qui ne lui mène pas la vie facile, vers la fin des années 70. La précision de l’époque est importante pour expliquer certaines réactions des personnages.
Le style de l’auteur m’a un peu surprise, dans la mesure où il emploie beaucoup de termes anglais, l’histoire se situant en Angleterre, à tel point que je me suis demandé si Exbrayat n’était pas britannique (mais non, j’ai vérifié !).
Bien que court (190 pages), j’ai trouvé ce roman long et dense. Je pense que c’est peut-être lié au fait que l’on suit la vie d’Elmer pendant plusieurs années. Ou bien tout simplement parce que j’y ai passé la journée !
En bref, si ce roman n’est pas sensationnel, il permet néanmoins de passer un moment qui n’est pas désagréable.


Lu en : 1 jour.

« La maison où je suis mort autrefois » de Keigo Higashino

Résumé :

Sayaka Kurahashi a un problème : elle n’a aucun souvenir de son enfance avant l’âge de cinq ans. Au décès de son père, elle reçoit une clef et un plan qui la conduit à une maison. Elle sollicite l’aide de son ancien petit ami pour s’y rendre. Arrivés là-bas, ils visitent cette maison inhabité et y découvrent le journal intime d’un garçon qui y a vécu. La lecture de ce journal permettra-t-elle à Sayaka de faire la lumière sur son passé ?





Mon avis :

La lecture de ce roman m’a agréablement surprise. La qualité du style est indéniable, tout en étant très simple.
L’enquête menée par les deux protagonistes est captivante. En effet, il est difficile de lâcher ce livre, la lecture ne peut pas être hachée sous peine de perdre le fil. Je pense qu’on savoure mieux le déroulement de l’enquête en lisant ce roman, sinon en une fois, au moins pendant de longues plages horaires pour bien s’imprégner du contexte et de cette fameuse maison au passé si étrange.
Je n’ai pas vraiment vu venir la fin de l’histoire qui, sans m’avoir déçue, m’a laissé malgré tout un peu sur ma faim. Peut-être est-ce lié à l’exceptionnelle capacité des personnages à dénouer une enquête avec si peu d’éléments, si bien que la crédibilité de l’histoire n’était pas entière.
Cela reste malgré tout un très bon moment de lecture.
J’ai bien envie de découvrir d’autres romans de cet auteur, Keigo Higashino, que je ne connaissais pas et qui m’intriguais.


Lu en : 2 jours.

samedi 22 mars 2014

« Les violons du diable » de Jules Grasset

Résumé :

Sur l’île Saint-Louis, l’abbé Poitevin est assassiné. Simultanément, Dédé, malfrat emprisonné à la Santé, promet de s’évader et de se venger de celle qui l’a dénoncé : Gisèle.
Le commissaire Mercier ne sait plus où donner de la tête. Alors qu’il essaye de protéger Gisèle, il mène l’enquête et en vient à soupçonner tout l’entourage de l’abbé. Les soupçons de sa hiérarchie portent surtout sur Julie, une jeune violoniste énigmatique qui jouait dans l’église de l’abbé. La vérité est-elle aussi simple ?



Mon avis :

Ce roman a reçu le Prix du Quai des Orfèvres 2005.
Il est construit de manière étrange car les deux histoires parallèles sont décrites de manière presque simultanée, au sein des mêmes chapitres.
J’avais lu de nombreuses critiques négatives sur ce polar, que je trouve un peu dures envers l’auteur, médecin, qui sait tout de même faire durer le suspense d’une enquête tout au long du livre.
Les personnages sont variés, sans pour autant être caricaturaux.
L’histoire est simple mais efficace.
Le moment de lecture n’a pas été désagréable du tout.


Lu en : 5 jours.

« Étrange suicide dans une Fiat rouge à faible kilométrage » de LC Tyler

Résumé :

Lorsque la femme d’Ethelred Tressider, écrivain à triple personnalité, disparaît, Ethelred croit à une farce de sa part. Lorsque son cadavre est retrouvé, l’agent d’Ethelred, Elsie, croit aussi à une farce de sa part. Ethel et Elsie font alors équipe pour éclaircir le mystère entourant Geraldine.







Mon avis :

Il me tardait de lire ce roman dont le titre, très original, m’attirait depuis plusieurs mois. Le début du livre ne m’a pas déçu : un humour à l’anglaise, du cynisme, une énigme intéressante.
Malheureusement, au fil du livre, j’ai regretté quelques longueurs qui ont terni le dynamisme du début. Quelques passages un peu vides manquent d’humour.
Le final peut se deviner, sans toutefois trop gâcher l’intérêt du livre.
Les personnages sont intéressants, notamment la pétulante Elsie, extravagante, franche et déjantée. Ce caractère assez extrême évolue néanmoins très bien dans ce roman et n’est pas hors propos.
En bref, un moment de lecture plutôt agréable mais quelque peu décevant si l’on se fie uniquement au titre.


Lu en : 1 jour.

« La comptine des coupables » de Carin Gerhardsen

Résumé :

Une mère philippine et ses deux enfants sont retrouvés chez eux la gorge tranchée. Les mystères entourent cette petite famille : comment peuvent-ils vivre dans une maison aussi luxueuse ? Qui est le mystérieux Erik qui subvient à leurs besoins si ce n’est pas leur père ?
Conny Sjöberg et son équipe mènent cette difficile enquête, rendue d’autant plus dure que manque à l’appel l’un des enquêteurs dont personne n’a de nouvelles.




Mon avis :

Ce roman est la suite de La maison en pain d’épices et Hanna était seule à la maison. Et c’est de mieux en mieux !
Beaucoup de qualité dans ce roman de Carin Gerhardsen qui allie enquête, suspense, humanité et psychologie avec brio.
L’équipe de Conny Sjöberg sait enquêter sur une affaire qui pourrait avoir l’air simple de prime abord mais qui, en réalité, les amène à déterrer des secrets bien enfouis. La construction de cette histoire est remarquable.
Parallèlement à l’enquête principale, les histoires personnelles de Conny et Petra, l’une des enquêtrices, avancent ; Conny commence à comprendre pourquoi ses cauchemars le hantent et Petra s’approche de la vérité concernant l’agression qu’elle a subie.
Ce roman se savoure, le style de Carin Gerhardsen se perfectionne. C’est un excellent roman.


Lu en : 7 jours.

dimanche 9 mars 2014

« Du sang sur les roses » de André Delabarre

Résumé :

Depuis le suicide de la victime d’un viol, les morts s’enchaînent parmi le cercle de ceux qui ont commis cette terrible agression. Sur chaque mort, est posée une rose. Plusieurs services enquêteurs, de différentes régions de France, sont sur la piste de celui qui semble se venger.







Mon avis :

Ce roman a reçu le Prix du Quai des Orfèvres 1999.
J’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire car je n’ai pas apprécié le style de l’auteur, qui mêle enquête, gastronomie et jeux de mots sur les roses. J’ai trouvé cette écriture un peu lourde et pas toujours drôle.
Beaucoup de personnages, notamment de policiers, prennent part à l’action. Je me suis aperçue à la fin que j’aurais mieux fait de bien retenir tous les noms.
L’enquête n’est pas désagréable à suivre, tout s’accélère à la fin et le dernier tiers du livre se lit très vite, ce qui fait presque oublier les lenteurs du début.
Je retiendrai par contre une phrase du roman qui me plaît bien : « Les plus grands cerveaux sont des lecteurs de romans policiers » ;-)


Lu en : 7 jours.

« Venise.net » de Thierry Maugenest

Résumé :

D’un côté, le Tintoretto peine à s’imposer parmi les artistes peintres de Venise au 16ème siècle. Lorsqu’il est choisi pour devenir le décorateur officiel de la Scuola Grande di San Rocco, il ne sait pas encore qu’il va devoir déjouer certaines stratagèmes.
D’un autre côté, un inspecteur vénitien s’intéresse de très près à la peinture italienne pendant la Renaissance et entretient une correspondance par mail avec un professeur qui habite désormais à New York.


Mon avis :

Une superbe découverte !
Je ne suis pas adepte des histoires parallèles qui finissent par se croiser et pourtant, j’ai adoré la construction de ce petit livre très bien écrit, qui donne envie de voyager dans le temps et dans l’espace, pour se retrouver au 16ème siècle à Venise. Sans tomber dans le roman historique qui pourrait s’avérer un peu ennuyeux, l’auteur aborde avec finesse les conspirations qui ont eu lieu à l’époque de la Sérénissime. Il parvient à faire s’intéresser le lecteur aux complots des doges et autres grandes personnalités vénitiennes.
Si la partie du roman se déroulant au 16ème siècle est conçue sous la forme narrative, l’histoire se déroulant à l’heure actuelle correspond à un échange de mails entre un professeur et un inspecteur, chargé de mener une enquête qui prend ses sources plusieurs siècles auparavant.
Le roman ne se lit pas pour l’attachement éventuel aux personnages puisque l’intrigue ne se concentre pas autour d’eux, je pense que l’on trouve un intérêt à relier les époques et à vouloir avancer, en même temps que l’inspecteur, pour trouver le fin mot de l’histoire.
C’est en tout cas un roman qui m’a beaucoup plu. Venise me manque !


Lu en : 1 jour.

samedi 8 mars 2014

« Crève, l’écran » de André Klopmann

Résumé :

Les techniciens d’une grande chaîne de télévision meurent au fur et à mesure, sans raison apparente. Pendant le festival de Cannes, les meurtres s’enchaînent. Le jeune commissaire Vlad Solnia mène l’enquête, mais il reste perplexe. Le seul lien entre les victimes semble ténu pour justifier un meurtre.






Mon avis :

Ce roman a reçu le Prix du Quai des Orfèvres 2002. Le jury a peut-être voulu faire un peu d’originalité et primer un style fantaisiste, je n’ai pas du tout accroché. Le milieu du festival et des médias ne m’intéresse pas et même s’il ne s’agit pas d’un documentaire, l’action s’y déroule quand même exclusivement. Le cadre a donc, pour moi, une certaine importance.
L’enquête en elle-même ne m’a pas paru très attrayante, alors que justement, elle aurait pu l’être bien plus que cela, les morts étant complètement inexpliquées.
Le dénouement était loin d’être imprévisible.
Quant aux personnages, je ne les ai pas trouvés attachants.
Dommage.


Lu en : 7 jours.

dimanche 2 mars 2014

« 220 Volts » de Joseph Incardona

Résumé :

Ramon Hill a connu le succès en tant qu’écrivain mais depuis plusieurs mois, il ne parvient plus à écrire. Ses difficultés se ressentent aussi sur le couple qu’il forme avec Maggie, son épouse. Celle-ci décide d’organiser un séjour à deux à la montagne pour se ressourcer. Mais Ramon découvre quelques surprises au cours de leur escapade.






Mon avis :

Une belle surprise que ce court roman noir très bien écrit et qui a pris une tournure très noire alors que je ne m’y attendais pas.
Dommage que ce roman soit si court, un peu plus de longueur aurait permis à l’auteur de creuser et de développer certains pans de l’histoire.
J’ai hâte de découvrir d’autres livres de Joseph Incardona.


Lu en : 1 jour.

« Commis d’office » de Hannelore Cayre

Résumé :

Christophe Leibowitz est avocat commis d’office. Du jour au lendemain, il se retrouve en prison et, assez étonnamment, il en est plutôt satisfait. Comment en est-il arrivé là ?








Mon avis :

Je suis déçue par ce roman noir que j’espérais plus drôle, plus critique envers le système judiciaire et plus cynique.
On se trouve plongé dans une histoire noire rocambolesque et assez improbable. L’avocat a infiltré le monde pénitentiaire sans parvenir à en donner une vision d’ensemble.
Le livre est très court, il se lit vite : tant mieux.


Lu en : 1 jour.

samedi 1 mars 2014

« Le vengeur des catacombes » de PJ Lambert

Résumé :

Deux cadavres sont retrouvés dans les catacombes de Paris. L’un des deux est celui d’une psychiatre dont la mission est de déterminer si des délinquants sexuels peuvent être libérés. La capitaine Amélie Boursin mène l’enquête, avec l’aide du journaliste David Meyer. Rapidement, la police et la presse sont sur la piste d’un réseau de justiciers animés par une forte vengeance.




Mon avis :

La collaboration entre la presse et la police m’a semblé un peu naïve tout au long du roman mais l’auteur est consultant financier international, d’où une certaine indulgence, indulgence dont a dû faire preuve le jury du prix du Quai des Orfèvres pour primer ce livre en 2008.
L’intrigue policière est assez classique et efficace. Le dénouement peut se deviner mais il reste bien amené.
Le narrateur, journaliste, se veut drôle et séducteur. Je n’ai pas accroché à ce style, un peu prétentieux.
Ce roman pose la question de la vengeance, de manière un peu plus poussée comparé à d’autres romans qui peuvent effleurer cette problématique. L’auteur aborde la tolérance par la population de la vengeance, par exemple lorsque la liste de personnes condamnées pour pédophilie est diffusée dans les médias et que des citoyens s’acharnent sur un ancien condamné. Comment chacun se positionne si l’on apprend que son voisin a un tel passé ?
De manière générale, cette lecture n’était pas désagréable.


Lu en : 3 jours.