dimanche 31 août 2014

« Sacrifices » de Pierre Lemaitre

Résumé :

La nouvelle amie du commandant Camille Verhoeven, Anne Forestier, est la cible d’un braquage qui tourne mal. Gravement blessée, elle échappe de peu à la mort. Meurtri par la vie, il n’en faut pas plus à Camille Verhoeven pour se faire attribuer l’affaire et partir à la chasse de ceux qui ont attenté à la vie d’Anne.






Mon avis :

La trilogie mettant en scène le commandant Verhoeven se termine avec un livre très prenant, que j’ai dévoré en une journée.
L’auteur met tout de suite en place l’action, le rythme est soutenu, haletant. Aucun temps mort dans cet ouvrage qui se lit quasiment d’une traite.
Mon seul regret tient au fait de ne pas en avoir appris un peu plus sur Louis, l’adjoint du commandant Verhoeven.
L’enquête est très bien menée. Le lecteur voit le personnage principal s’enfoncer dans des prises de décisions inconsidérées, qui l’isolent et le mettent en danger.
Certaines descriptions sont assez dures à soutenir. Il n’en reste pas moins que le style d’écriture est d’une fluidité impressionnante.
C’est avec un gros pincement au cœur que j’ai refermé ce livre. J’aurais pleinement savouré une autre enquête de ce curieux commandant Verhoeven, véritable écorché vif.


Lu en : 1 jour.

« Mon doudou divin » de Katarina Mazetti

Résumé :

Wera est pigiste pour la presse féminine. A court de sujets, elle décide de suivre un stage en spiritualité à La Béatitude afin de retrouver l’inspiration. Elle fait la rencontre d’Adrian et Annette, apprentis gourous, ainsi que d’un médecin radié, un musulman iranien, une femme invisible et de Madeleine, qui porte continuellement un sac à dos. Ce groupe en quête de sacré parviendra-t-il à trouver des réponses aux questions qu’il se pose ?





Mon avis :

Je suis un peu déçue par ce livre de Katarina Mazetti, dont pourtant j’aime beaucoup habituellement les ouvrages.
J’ai eu l’impression que l’auteure hésitait entre un spiritualisme associé à des références documentées et un registre plutôt axé sur l’humour et l’ironie, sans trop parvenir à concilier les deux styles.
Quelques passages m’ont ennuyée et je n’ai pas trouvé les personnages très attachants.
J’ai par contre apprécié de découvrir les secrets de certains participants du groupe qui, en réalité, avaient tous une raison bien précise et pas toujours honorable d’intégrer La Béatitude.
Le fait d’alterner entre le point de vue de Wera et celui de Madeleine donne un peu de relief à l’histoire, ce qui n’était pas désagréable.
Au final, ce n’est pas ma meilleure lecture de Katarina Mazetti, loin de là.


Lu en : 3 jours.

jeudi 28 août 2014

« La dernière carte» de Carin Gerhardsen

Résumé :

Sven-Gunnar Erlandsson est retrouvé assassiné de plusieurs balles dans le corps, après une soirée poker. Qui peut bien en vouloir à ce père de famille modèle, impliqué dans la vie associative et qui ne semble avoir aucun ennemi ? Conny Sjöberg et son équipe mènent l’enquête.







Mon avis :

Encore une fois, c’est un plaisir de retrouver Conny Sjöberg et son équipe, grâce au talent, qui ne cesse de s’accroître, de Carin Gerhardsen.
Pour relancer la dynamique du groupe, l’auteur a eu l’excellente idée d’agrandir l’équipe en intégrant deux personnages dotés d’un caractère et d’un passé hors du commun. Cela permet de donner un nouveau souffle aux personnages qui parviennent à être tous très différents mais très sympathiques, autour d’un commissaire très humain.
L’enquête est intéressante et il est vraiment difficile de trouver l’identité du tueur, ce qui m’a beaucoup plu.
La qualité d’écriture est grande, c’est même de mieux en mieux. Le livre se lit à grande vitesse, car le style est fluide.
Je ne peux que recommander la lecture des enquêtes de Conny Sjöberg, les moments de lecture sont à chaque fois une réussite.


Lu en : 4 jours.

dimanche 24 août 2014

« Ghosting» de Kirby Gann

Résumé :

Au fin fond du Kentucky, dans les années 90, le demi-frère de James Cole Prather, Fleece, a disparu. Cela n’émeut pas grand-monde en soi, sauf Mister Gruel, pour qui Fleece transportait une grande quantité de drogue. Cole n’a d’autre choix que de se lancer à la recherche de son frère. Pour cela, il décide de prendre sa place.






Mon avis :

Ce roman noir plonge le lecteur dans l’univers de personnages évoluant dans le milieu de la drogue, dans une campagne américaine très reculée.
Le panel de personnages est vaste et riche. Je regrettais au départ que la narration ne soit pas faite du seul point de vue de Cole, personnage principal. A plusieurs reprises, j’ai été surprise par le fait que l’on ait le point de vue de diverses personnes. L’écriture plonge tellement le lecteur dans la psychologie des personnages qu’il devient presque bizarre de ne pas avoir écrit le livre à la première personne. Mais finalement, c’est plutôt enrichissant pour l’histoire.
J’ai trouvé certains passages relatifs à Cole particulièrement touchants. Celui-ci n’a rien d’un héros ; un peu perdu, il essaie de construire sa vie dans un environnement au sein duquel il ne s’épanouit guère. Sensible, humain, il est très attachant.
Il n’y a pas vraiment d’enquête à proprement parler. Il s’agit plutôt de la quête de Cole, à la recherche d’un frère qu’il n’a jamais vraiment connu. Au fur et à mesure, les secrets se percent. Le rythme est plutôt lent, ce qui est tout à fait approprié à ce type de récit. L’atmosphère est très particulière.
La qualité d’écriture est indéniable. Il s’agit là d’un très bon roman.


Lu en : 8 jours.

dimanche 17 août 2014

« L’avocat, le nain et la princesse masquée » de Paul Colize

Résumé :

Hugues Tonnon est un avocat réputé spécialisé dans les divorces. La célèbre top model Nolwenn Blackwell vient le voir car elle se sépare de son futur mari. Hugues et sa cliente passent la soirée ensemble mais le lendemain matin, celle-ci est retrouvée morte de deux balles dans la tête. Commence alors pour Hugues une traque sans merci car la police ne croit pas du tout à son innocence.





Mon avis :

Ce livre de Paul Colize s’inscrit dans un registre et dans un style très différents de son précédent roman à succès, « Un long moment de silence ».
Le point commun reste toutefois la grande qualité d’écriture. Les mots sont justes, bien choisis, les phrases sont bien tournées sans être alambiquées.
Dans « L’avocat, le nain et la princesse masquée », l’auteur met en scène un avocat qui n’est pas particulièrement attachant. Cynique et désabusé, il ne doit sa réussite professionnelle qu’à son manque de scrupules et à la qualité de ses plaidoiries.
Accusé à tort d’un meurtre qu’il n’a pas commis, le voici engagé dans une véritable enquête qu’il mène en parallèle de celle de la police et qui va le conduire dans différents pays pour remonter la piste qui l’innocentera. Accompagné d’une journaliste qui l’aide autant qu’elle le déteste, il fuit la police de son pays qui est convaincue de sa culpabilité.
J’ai beaucoup aimé le rythme de l’intrigue et le style drôle et rafraîchissant de l’auteur. Je dois admettre que c’était d’ailleurs une véritable surprise. A certains moments, j’ai cru reconnaître les aventures d’Ethelred Tressider, le héros de LC Tyler (« Étrange suicide dans une Fiat rouge à faible kilométrage »).
J’ai lu rapidement ce livre, avec beaucoup de plaisir.


Lu en : 2 jours.

samedi 16 août 2014

« Alex » de Pierre Lemaitre

Résumé :

Le commandant Verhoeven revit le traumatisme qu’il a déjà vécu : une femme est enlevée en pleine rue, la police n’a aucune piste. Lorsque le lieu de sa séquestration est retrouvé, la femme, Alex, a disparu. L’enquête continue pour identifier et retrouver cette victime particulière.







Mon avis :

« Alex » est la suite de « Travail soigné » qu’il vaut mieux lire dans l’ordre.
L’enquête est pleine de rebondissements. Il n’y a pas trop d’action, juste ce qu’il faut. J’avais deviné certains passages de la fin, mais le suspense est resté entier dans la mesure où j’étais loin d’avoir imaginé l’intégralité du dénouement.
Le personnage du commandant Verhoeven est creusé et l’on en apprend un peu plus aussi sur les membres de son équipe qui sont assez différents de ce que l’on peut lire dans d’autres thrillers.
Le livre se lit vite, je l’ai dévoré, le style est en effet facile et agréable, les pages se tournent toutes seules.
Je lirai la fin de la trilogie, « Sacrifices », rapidement avec plaisir.


Lu en : 2 jours.

vendredi 15 août 2014

« Entre le chaperon rouge et le loup, c’est fini » de Katarina Mazetti

Résumé :

Linnea a du mal à se remettre du suicide de sa meilleure amie, Pia. Elle a pourtant noué des relations amicales avec Malin et Madeleine, mais elle ne retrouve pas la même complicité qu’avec Pia. Lorsqu’elle rencontre Mark à la gare, sa vie se trouve bouleversée et elle décide de partir aux Etats-Unis.






Mon avis :

« Entre le chaperon rouge et le loup, c’est fini » est la suite de « Entre Dieu et moi, c’est fini ».
Nous retrouvons Linnea, une adolescente pas comme les autres, qui se pose toujours beaucoup de questions depuis le suicide de sa meilleure amie. Linnea recherche le sens de la vie. La sienne prend un tournant imprévu lorsqu’elle fait la rencontre d’un beau jeune homme qui la convainc de partir aux Etats-Unis. Sauf que le séjour ne se passe pas comme prévu et qu’une série d’embûches attend Linnea.
Toujours aussi attachante, Linnea est le genre de personnage de roman que l’on a envie de suivre. La manière dont elle vit ses aventures aux Etats-Unis montre toute son intelligence.
Le style de l’auteur est agréable, frais, réaliste aussi. Je lirai la suite « La fin n’est que le début » avec plaisir.


Lu en : 5 jours.

dimanche 10 août 2014

« Meurtre à l’assemblée » de Jean-Louis Debré

Résumé :

Le voisin d’un député est victime d’une tentative de cambriolage. C’est au tour du député de décéder dans des circonstances qui étonnent surtout son assistant parlementaire, lequel essaie de convaincre un commandant de police de mener l’enquête. Mais les intérêts de l’Etat commandent d’étouffer cette affaire et de conclure à une mort naturelle.






Mon avis :

Il est rare de lire un polar mal construit et mal écrit. « Meurtre à l’assemblée » en est une malheureuse illustration.
Les personnages sont plaqués les uns à la suite des autres, sans aucune fluidité, leur passé est expliqué mais n’est pas subtilement amené.
Les références au fonctionnement de la justice sont affichées pour montrer simplement que l’auteur connaît le milieu, ce qui n’apporte rien.
Le personnage principal, commandant de police, dont le nom n’apparaît nulle part, m’a paru difficile à cerner, à la fois volontaire, entreprenant et timoré. La narration se fait à la première personne, ce qui aurait dû permettre d’instaurer des doses d’humour ou au moins un peu de profondeur. Ce n’est pas du tout le cas. J’avais pourtant l’impression que ce commandant s’étoffait au fur et à mesure du livre, mais ce n’est pas exploité.
Les dialogues sont creux et peu crédibles. La stratégie de certains personnages est cousue de fil blanc.
Il est dommage que l’auteur n’ait pas su construire un roman mêlant intrigue policière à un scandale politique.
La fin relève juste un peu le niveau. Le point positif du livre est qu’il n’est pas très long, ce qui permet de passer rapidement à autre chose.


Lu en : 3 jours.

« Dieu me déteste » de Hollis Seamon

Résumé :

Richard Casey va bientôt fêter ses 18 ans. Mais il n’en est pas certain du tout. En effet, gravement malade, Richard vit quotidiennement à l’hôpital. Il a pourtant envie de se battre et de vivre sa vie d’adolescent.








Mon avis :

L’auteur de ce roman a pendant des années vécu à l’hôpital, accompagnant ainsi son fils malade.
Cette connaissance du milieu hospitalier explique le réalisme du livre et je me suis demandé à plusieurs reprises si son ouvrage était réellement de la fiction.
Le scénario pourrait être très émouvant (un adolescent proche de la mort, qui souhaite profiter des derniers moments) mais le traitement qui en est fait est, au moins en surface, plutôt léger. Cette légèreté apparente cache toutefois une sensibilité qui ne laisse pas indifférent et donne à réfléchir.
Sans détours, l’auteur décrit très bien les petites actions quotidiennes qui sont autant de défis quotidiens pour les malades qu’elles sont banales et sans relief pour ceux qui ne le sont pas.
Le personnage de Richard est très attachant.
Il n’y a aucune leçon de morale dans ce livre, juste une incitation à profiter de la vie. C’est très agréable.


Lu en : 5 jours.

« Nazis dans le métro » de Didier Daeninckx

Résumé :

Un écrivain particulièrement engagé est retrouvé gravement blessé, suite à une violente agression dont il a été victime pour des raisons qui intriguent Gabriel Lecouvreur, alias le Poulpe. Celui-ci décide de mener l’enquête et est amené à côtoyer des milieux extrémistes.







Mon avis :

Il s’agit de la seconde enquête du Poulpe que je lis et je ne suis pas déçue par cet ouvrage.
J’ai pourtant eu du mal à rentrer dans l’histoire mais le dernier tiers du livre m’a particulièrement intéressée dans la mesure où l’auteur fait intervenir un personnage qui explique les tenants et les aboutissants des stratégies politiques employées par les milieux extrémistes. C’est très bien expliqué et très instructif.
Le moment de lecture fut court mais plutôt agréable.


Lu en : 1 jour.

dimanche 3 août 2014

« L’aube des fous » d’Anthony Signol

Résumé :

Ce recueil de nouvelles en comporte 5 :
« Huitième étage » : Anaïs prend l’ascenseur pour rejoindre son amant. Elle ignore que lorsque la cabine se bloque, le calvaire va commencer.
« Rendez-vous nocturne » : Samuel emprunte la même route au cœur de la forêt depuis des années. Il fait la rencontre d’une femme immobile qui va devenir son obsession.
« Juste un dernier » : après une soirée alcoolisée, six jeunes prennent la route qui longe un lac.
« Zone 7 » : en 2025, des militaires capturent des citoyens, dont Laura fait partie, et les entraînent dans un souterrain secret appelé Zone 7.
« Le sculpteur » : celui qui est surnommé « le sculpteur » en est à sa treizième victime, atrocement mutilée comme toutes les autres. Le capitaine de police François Walterson mène l’enquête, tout en ayant bien conscience que le point commun des victimes est… lui-même.

Mon avis :

Ce recueil de cinq nouvelles, toutes très différentes les unes des autres, est très agréable à lire.
Le style de l’auteur est agréable. Les registres d’écriture sont variés, tout comme ses influences (du fantastique au policier).
Mes deux nouvelles préférées sont « Huitième étage » et « Le sculpteur », les deux qui s’inscrivent dans un style polar.
Je n’apprécie pas trop le fantastique mais là, pour les nouvelles du genre, je dois admettre que j’ai bien aimé.
J’ai hâte que l’auteur écrive un roman, je suis certaine qu’il rencontrera un franc succès.


Lu en : 2 jours.

« Une affaire de trois jours » de Michael Kardos

Résumé :

Will, Nolan et Jeffrey sont trois amis d’université qui se retrouvent chaque année pour un week-end de golf. Alors qu’ils prennent la voiture et s’arrêtent dans un drugstore, Jeffrey braque la caissière, la prend en otage et l’emmène dans la voiture avec ses deux amis. Will et Nolan se retrouvent involontairement complices. Comment peuvent-ils se sortir de cette situation ?





Mon avis :

Le scénario de ce livre est très original et rien que pour cela, les pages se tournent rapidement. Si l’on veut se mettre à la place des personnages, il est vraiment difficile de trouver la solution qui leur permettrait d’éviter trop de dégâts.
Le point fort de ce roman, à mon sens, est d’alterner avec une fluidité remarquable les passages qui se déroulent dans le présent et ceux du passé.
Les protagonistes se connaissant depuis plusieurs années, il était presque évident que des souvenirs, des reproches et des regrets resurgiraient au cours de leur aventure aussi dangereuse que subite. Cette relation au passé est très bien traitée.
Au fil des pages, nous en apprenons plus sur ce qui a fondé l’amitié de ces trois anciens étudiants aux trajectoires si différentes.
Sans être époustouflante, la fin est néanmoins bien trouvée.
Le style est de qualité. Le moment de lecture est très bon.


Lu en : 6 jours.