dimanche 26 juillet 2015

« A table, gentlemen ! » de Isaac Asimov

Résumé :

Les Veufs Noirs forment un club qui se réunit fréquemment au cours d’un dîner. Participe à ce dîner un invité qu’accompagne l’un des membres du club. Cet invité amène une énigme à résoudre.








Mon avis :

Chaque nouvelle de ce recueil est construite de manière assez similaire. Chacune se termine par une remarque de l’auteur sur sa production, auteur qui a une assez haute estime de lui-même.
Les nouvelles sont plaisantes à lire dans la mesure où chaque énigme abordée est résolue avec finesse et intelligence. Les membres du club aiment profondément les mystères et mettent toute leur énergie à résoudre les problèmes amenés par les invités extérieurs. Chaque personnage a des traits de personnalité bien dessinés, avec une mention spéciale pour le serveur et membre du club : Henry, sans qui les énigmes ne seraient sûrement jamais résolues.
Les nouvelles du recueil m’ont bien plu, sauf la dernière, trop scientifique à mon goût.


Lu en : 3 jours.

samedi 25 juillet 2015

« L’innocence des bourreaux » de Barbara Abel

Résumé :

Joachim Fallet est en manque. Il décide de braquer une supérette. Mais le braquage ne se déroule pas comme prévu et sont pris en otage le caissier, un couple adultère, une jeune mère, une mère et son fils, une aide familiale et une vieille dame.







Mon avis :

Une fois n’est pas coutume, je suis déçue par ce roman de Barbara Abel.
Si j’apprécie le fait que l’auteure mette en scène des personnages issus d’une vie quotidienne très banale, rendant ainsi l’environnement dans lequel évoluent les personnages très concret, j’ai trouvé que le dénouement de l’intrigue manquait de cohésion et de liant.
Le fait d’aborder le scénario du point de vue de chacun des personnages est intéressant. Il m’a semblé curieux de ne pas les faire parler à la première personne, mais le choix de l’auteure est tout à fait respectable.
L’intrigue comporte des rebondissements plus ou moins réalistes. Certaines failles psychologiques des personnages sont très intéressantes.
En somme, mon avis est plutôt mitigé et teinté d’une déception liée à mes attentes.


Lu en : 5 jours.

« In nomine » de Eric Giacometti et Jacques Ravenne

Résumé :

L’inspecteur Marcas enquête sur son premier meurtre, celui d’une jeune femme, call-girl, particulièrement sordide, avec un symbole gravé sur le corps. Cet assassinat serait-il lié à la bombe humaine qui a explosé à Londres ? Quel est le mystère figurant dans les archives achetées à une vente aux enchères ?






Mon avis :

Je découvre ce duo d’auteurs avec ce très court roman, qui s’apparente plutôt d’ailleurs à une nouvelle, et je ne suis pas vraiment convaincue par l’ouvrage.
Le thème de la franc-maçonnerie est abordé, or il s’agit d’un sujet qui ne m’intéresse absolument pas.
L’enquête n’est pas vraiment menée. Les éléments du récit s’entreposent, se succèdent, amenant la solution au lecteur sur un plateau, ce que je trouve un peu dommage.
Je suis contente de pouvoir me faire un premier avis sur ce duo d’auteurs mais ma lecture ne m’a pas vraiment plu.


Lu en : 2 jours.

« Grossir le ciel » de Franck Bouysse

Résumé :

Abel et Gus vivent chacun dans leur ferme dans les Cévennes. Lorsque le passé resurgit dans la vie des deux hommes, leur routine est rompue et les relations se tendent.








Mon avis :

Gros coup de cœur pour ce livre magnifique !
Tout est beau : l’écriture est travaillée sans être pompeuse, l’intrigue est intéressante, les relations humaines complexes tout en étant pures, les paysages très bien décrits, l’ambiance hivernale que l’auteur sait instaurer.
J’ai énormément apprécié ce roman qui, de prime abord, ne m’attirait pourtant pas beaucoup. La lecture d’avis très positifs et le fait d’en avoir entendu parler aux Quais du Polar m’ont incitée à le lire.
« Grossir le ciel » m’a fait penser au style de Sandrine Collette, auteure talentueuse également.
Je ne regrette absolument pas cette lecture, l’une des meilleurs de l’année pour le moment.
Le roman se lit vite, ce serait dommage de passer à côté.
Franck Bouysse est un auteur à suivre, je ne peux que lui souhaiter tout le succès qu’il mérite.


Lu en : 5 jours.

« La mort au festival de Cannes » de Brigitte Aubert

Résumé :

Elise et Yvette sont invitées en tant que membre d’un jury au festival de Cannes. Chaque jour, le jury est décimé par la mort de l’un d’entre eux.









Mon avis :

Que de morts dans cette troisième aventure d’Elise ! Je ne parviens décidément pas à m’attacher à ce duo de personnages formé par Elise, tétraplégique, muette et aveugle et Yvette, son aide familiale.
Le nombre excessif de meurtres sans que rien n’avance au niveau de l’enquête ne m’a pas plu.
Le style de l’auteur est loin d’être mauvais, mais la construction de l’intrigue m’a déplu. Quant à la fin, comme souvent dans les romans que j’ai lus de Brigitte Aubert, elle est vite amenée sans beaucoup d’explications.
Je n’aime pas arrêter de lire une série quand j’en ai commencé une, donc je lirai la suite par curiosité, mais sans beaucoup d’intérêt.


Lu en : 2 jours.

« La fille qui en savait trop » de Nils Barrellon

Résumé :

Une main de femme est retrouvée dans l’enclos des cochons au Jardin des Plantes. Le commissaire Kuhn et son équipe sont sur les traces d’un réseau de prostitution et de drogue.








Mon avis :

Il y a des auteurs dont on sait que la lecture de leur ouvrage va nous permettre de passer un excellent moment. Nils Barrellon appartient à cette catégorie.
Cette enquête se lit très facilement, quasiment d’une traite. Agréable à suivre, elle est plutôt bien construite et même si la fin peut se deviner grâce à des indices disséminés, il n’en reste pas moins que le style de l’auteur me plaît beaucoup.
Les personnages sont sympathiques, différents mais soudés, les dialogues sont plutôt drôles.
Je lirai la suite avec grand plaisir.


Lu en : 1 jour.

lundi 13 juillet 2015

« Les assassins de la 5ème B » de Kanae Minato

Résumé :

La fille de Madame Moriguchi, enseignante dans un collège, est retrouvée noyée dans la piscine de l’établissement de sa mère. Lors de son discours d’adieu à la classe de 5ème B, Madame Moriguchi accuse deux élèves de l’assassinat de sa fille. Elle leur annonce sa vengeance.







Mon avis :

Le roman débute par le discours de Madame Moriguchi à ses élèves, annonciateur d’une vengeance mûrement réfléchie.
S’ensuivent alors l’intervention de la déléguée de classe, celle de la mère de l’un des deux assassins, puis de chacun des meurtriers.
L’originalité de la construction du récit est incontestable, de même que celle du scénario.
Le fait de pouvoir lire le point de vue des différents protagonistes permet de compléter peu à peu le puzzle pour avoir finalement une vue globale de l’intrigue.
L’identité des assassins est rapidement connue. L’intérêt du livre ne réside donc pas dans l’identification des élèves meurtriers mais plutôt dans la découverte de leurs motivations ainsi que celle de la vengeance de la mère.
J’ai regretté certains passages un peu longs qui ne m’ont pas permis de m’imprégner rapidement de l’histoire.
Malgré tout, je reconnais la qualité de l’écriture et le soin apporté à construire une psychologie complexe chez chacun des personnages.


Lu en : 7 jours.

samedi 11 juillet 2015

« La mariée rouge et six nouvelles pour finir la noce » de Hervé Jaouen

Résumé :

Lorsqu’un couple de drogués rencontre un trio de ferrailleurs, qu’ils croisent une milice d’autodéfense lors d’un mariage dans la campagne bretonne, il y a du sang, de la violence et de la colère.








Mon avis :

« La mariée rouge » est une nouvelle assez marquante qui se caractérise par beaucoup d’inventivité dans la violence. Le scénario choisi par l’auteur est vraiment humiliant et l’on ne peut éprouver que de la compassion pour les victimes. Certains passages sont excessivement violents mais pour autant, je dois admettre que j’ai beaucoup aimé.
J’ai aussi beaucoup aimé « Stang fall », une histoire de famille assez diabolique où la mort d’un enfant obéit à un scénario vicieux.
« Une trop fine mouche » reste ma nouvelle favorite : une femme dénonce l’auteur d’un crime à un procureur, lequel doit se méfier des faits révélés.
D’autres nouvelles m’ont beaucoup moins plu.
Dans l’ensemble, la lecture de ce recueil m’a intéressée.


Lu en : 2 jours.

« Répulsion meurtrière » de Wiebke Lorenz

Résumé :

Marie a des pensées obsessionnelles. Un jour, elle passe à l’acte et assassine Patrick, son amant qu’elle aimait tant. Bien qu’elle ne se souvienne de rien, elle est persuadée d’être coupable. Internée dans un asile psychiatrique à Hambourg, elle est prise en charge par le docteur Jan Falkenhagen qui doute de sa culpabilité.






Mon avis :

J’ai trouvé que le livre démarrait plutôt lentement ; je me suis doutée assez rapidement que la culpabilité de Marie était loin d’être acquise, ce qui est tout l’intérêt du livre, mais l’action n’a véritablement démarré qu’aux deux tiers du livre.
Le personnage de Marie est plutôt attachant dans la mesure où elle s’en veut énormément d’avoir tué son amant et qu’elle ne parvient pas à surmonter sa peine. L’aspect médical des pensées obsessionnelles est longtemps abordé tout au long du roman.
L’enquête n’arrive qu’au moment où le docteur Jan Falkenhagen entre en scène, ce qui dynamise le récit. Le passé de la victime est creusé. Cette recherche de la vérité révèle une mise en scène très manipulatrice et très intéressante à suivre.
Le final est intéressant, peut-être un peu vite terminé.
Il s’agit du premier roman de Wiebke Lorenz. Je ne doute pas que l’auteur va se perfectionner.


Lu en : 3 jours.

« La mémoire du bourreau » de Maud Tabachnik

Résumé :

Anton Strübell est un ancien cadre nazi qui vit réfugié en Syrie après avoir changé d’identité. Son fils Gerhardt lui propose de recueillir ses mémoires pour faire partager ses idées tout en protégeant son anonymat. Suite à un problème de santé, Anton s’aperçoit qu’il n’est pas autant protégé que ce qu’il l’espérait en Syrie, y compris par son fils, et se voit contraint de revenir en Allemagne où le docteur Klein le prend en charge.





Mon avis :

D’un point de vue historique, l’ouvrage de Maud Tabachnik est d’une qualité qui se doit d’être soulignée. L’angle d’approche est original : il s’agit de faire recueillir par un fils les mémoires de son père ancien cadre nazi. Contre toute attente, le fils, pourtant adhérent à l’idéologie nazie, réalise au fur et à mesure les horreurs commises par son père.
C’est au moment où Gerhardt prend conscience de l’ampleur des conséquences des actes de son père et des nazis que la psychologie des personnages est abordée avec beaucoup de subtilité et d’intelligence.
Le départ d’Anton de la Syrie arrive presque un peu tard dans le livre car bien que ses souvenirs soient intéressants, il manque un peu de rythme au récit.
La prise en charge par le docteur Klein d’Anton Strübell redonne une dynamique au scénario.
Sans être époustouflant, le dénouement est bien trouvé et permet de boucler la boucle.


Lu en : 5 jours.

« Du poison dans les veines » d’Alfred Lenglet

Résumé :

Le corps de Paul Humbert, notable mâconnais, est retrouvé dans la Saône après une partie de pêche. L’autopsie révèle un empoisonnement. La jeune lieutenant de police, Léa Ribaucourt, mène l’enquête avec son adjoint Aurel Raisin. Les suspects sont nombreux mais les preuves difficiles à accumuler.






Mon avis :

Il s’agit de la première enquête de Léa Ribaucourt, personnage de roman plutôt attachant compte tenu de son passé douloureux (la perte de son fiancé) et de son envie de vivre.
L’enquête est agréable à suivre. Il n’y a pas de suspense insoutenable ni beaucoup de violence mais le rythme est tout de même prenant.
L’environnement provincial dans lequel se déroule l’enquête est joliment décrit, sans trop de candeur ni de naïveté.
J’ai apprécié la fluidité du dénouement bien que celui-ci ne soit pas très étonnant.


Lu en : 1 jour.

« Nouvelles sous ecstasy » de Frédéric Beigbeder

Résumé :

Quels sont les effets de l’ecstasy ? Pourquoi en prend-on ? Différentes situations mettent en scène cette drogue.









Mon avis :

J’ai lu beaucoup de critiques négatives sur ce recueil et je ne peux que rejoindre ce qui a été écrit. Je n’ai pas du tout aimé ces nouvelles vulgaires, pas toujours bien écrites, complètement improbables et inintéressantes.
Heureusement que le recueil se lit vite, j’ai déjà perdu assez de temps en en faisant la lecture.


Lu en : 1 jour.